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Tout est sous... écrit

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22 février 2011

J’en ai marre du conflit

joker_dc_comics_20081209015106911_640w« La Terre est ronde et pourtant on se tape dessus dans tous les coins. » nous dit Thierry Coppée dans un album de bande dessinée racontant les déboires du jeune Toto.

Et il a tellement raison. Quel que soit le côté vers lequel on se tourne, on voit quoi ? Du conflit, des insultes, de la haine, des larmes. L’amour est relégué au second plan. Et pourtant, c’est tellement beau l’amour ! Qui de nous n’est pas heureux avec quelqu’un, une personne,  ami, ou amant, parent ou enfant ? Nous le sommes tous. Mais parle-t-on de cela au JT ? A-t-on déjà vu Claire Chazal nous dire « L’information principale de ce journal, c’est bien entendu cette femme qui aime ses enfants plus que tout dans le New Jersey,  Machin Bidule et Truc Muche ont enquêté pour nous… ». Non. Jamais. Et pourtant, si l’on voyait ce genre d’images plus souvent aux infos, ne serait-on pas moins déprimés ? Je me souviens de cette pub pour les BN qui disait que si on mangeait des BN on serait plus heureux, on prendrait moins d’antidépresseurs, blabla… C’est pareil avec les infos. Montrez-nous des visages heureux, ce sera contagieux et bye les médocs qui nous pourrissent de l’intérieur…

D’accord. C’est peut-être très bête. Et puis de toute manière les hommes ne s’intéressent plus qu’à ce qui a trait à la guerre,  à la mort, au massacre, à la désolation… Comme c’est triste…

J’ai envie de dire « Mais où va le monde ? » mais il me semble que plusieurs personnes avant moi l’on déjà sortie… Donc recyclage exige, je dirais seulement « C’est de pire en pire !! ». Eh non, moi non plus, je ne suis pas très innovatrice… Tant pis. C’est la vie. Et j’en ai toujours marre du conflit.

Moi j’veux cracher sur  la haine, le dédain, le mépris, la violence, le racisme, l’intolérance. Moi je hais, je méprise, je dédaigne de tels sentiments.

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27 janvier 2011

Hadopi-hip-houra... ou pas? Essai sous forme de dialogue

"Madame, Monsieur, 

Attention, votre accès à internet a été utilisé pour commettre des faits, constatés par procès verbal, qui peuvent constituer une infraction pénale."

 Cette petite phrase, vous pourriez la trouver demain en ouvrant votre boîte mail...

 La croisade contre la piraterie moderne bat son plein.

 Nous sommes quelque part dans un port français. Autour d'un imposant bateau, une troupe de marins en uniforme s’apprêtent à appareiller:

"- Capitaine! On a sabré le champagne, le navire Hadopi a pris la mer. Sus aux vilains corsaires! Pas de cartiers! Houra! Du petit pirate d'eau douce au flibustier de la haute, même combat, même punition! Houra!

- Oui les enfants. Nos informations sont clairs, le pirate moyen est de type mâle et a entre 15 et 24 ans. Mais attention! N'oubliez pas que, comme on n'est pas des sauvages, on somme bien deux fois avant de tirer! Après ça, les obstinés et les sourds iront par le fond à coup de boulets de canon!  

-Houra!

-Pour la défense des droits d'auteur, hado hip hip hip!

-Houra!"

Quelques semaines plus tard, au beau milieu de l'océan, une sombre trois mâts file sur l'eau à toute vitesse. Au grès du vent, le fameux drapeau noir claque dans l'air. Juste en-dessous, un vigile scrute la mer:

"-Captain! Navire à bâbord! 

-Affûter vos claviers les amis! Je sens qu'il regorge de tonneau de musiques et de coffres de films!

-Captain!

-Quoi?

-Ce n'est pas un navire d'artiste...

-Mais c'est quoi alors?

-Hado, hadodo, hadopi!

-Hadopi? Une plaisanterie! 

-Mais capitaine! Ils tirent après somations! Ils tirent des boulets de canon!

-Bah! Des boulets de canon, tu veux rire? A 1500 euros le boulet, nous devrions survivre... Rendons-nous!

-Se rendre?

-Oui mes amis. Evidemment, ça sera la mise à pied assurée pendant un certain temps. Mais ceux qui désirent reprendre la mer pourront le faire sur un autre navire..."

Quelques mois plus tard, l'équipage parait devant le tribunal:

"-Votre honneur, j'en appelle aux libertés individuelles et à la présomption d'innocence! Nous ne sommes pas coupables des crimes dont on nous accusent! 

-Silence dans la salle!

-A quoi riment cette croisade de David contre Goliath? Ne sachant par qui commencer, vous vous attaquez au premier venu, c'est injuste... et anti-démocratique!

-Silence!!!

-Comprenez-nous, nous pauvres pirates. Avide de culture, nous avons quitter la terre ferme où elles étaient trop chère pour nous. Nous n'y trouvions pas toujours ce que nous voulions. Alors nous avons pris la large. C'était la belle vie, D'abord nous ne pirations qu'à l'occasion puis, l'habitude faisant, le marché du disque et la superette du film sont devenus pour nous des lieux oubliés. A la place, une vraie utopie est née. Celle de la liberté, de la démocratie et de la gratuité. 

-Silence où je fait évacuer la salle! De quelle utopie parlez-vous? De celle qui pourrait bientôt se réaliser, de celle qui nous promet un avenir où les artistes auront quitté les mers ayant tous fait faillite par votre faute! Ah la belle utopie!"

J'arrête là ce petit dialogue pour développer plus en profondeur certain points.

 Outre les difficultés techniques et juridiques que devraient connaître la loi Hadopi, il apparaît que la question fondamental qu'elle pose est celle, pour reprendre une formule de Walter Benjamin, de l'oeuvre d'art à l'heure de son libre accès. En fait, cette question découle naturellement de la reproductibilité de l'art. A partir du moment où une oeuvre est facilement reproductible et donc diffusable, on devait s'attendre à ce qu'elle tombe dans le domaine public. La libéralisation des moyens de communication est telle que vouloir contrôler cette diffusion est totalement vain. 

 Nous sommes donc face à un problème insoluble qui est celui de la rémunération des acteurs de la création artistique. Si le web semble un territoire inapproprié pour ériger une dictature de la consommation artistique, il ne reste qu'une solution. Une refonte totale du système de partenariat entre acteur de diffusion, acteur de création et état est nécessaire. De plus, il faut remettre l'idée de qualité du support et celle de justification morale au centre du choix des consommateurs via la publicité. 

Ce débat passionnant est fondamental pour l'art qui a connu une désacralisation au cours du dernier siècle. Cette voie semble caduc pour les artistes. Il faut réapprendre à consommer la culture si on en veut pas qu'elle disparaisse.



 

24 janvier 2011

C'est Einstein qui l'a dit !

"Il y a deux choses d’infini au monde: l’univers et la bêtise humaine... mais pour l’univers j’en suis pas très sûr"

Albert Einstein

einstein

22 janvier 2011

Les mots parlent... rouge

400_F_15237729_A3Jh9N6pL3p22lWC8FBZKefxtOv7iP0jLa nuit... à Moscou.. tous les chats sont-ils... rouge?  J'ai beaucoup... pour ma part... étudié... les philosophes... et les chats... Russe?.... La sagesse... des chats.... est infiniment... supérieure...  je suis..  Hippolytetaine. L'univers... citez... m'a appris que les chats... russe et... rouge... était... Claude Régy? Ça n'a... de sens... qu'au théâtre? Uni... vers... sité... plus d'imagination, le mot est bouclé. Qu'un intellectuel... rouge arrive à placer son fils à l'université tout de suite après l'école, et sans aucun piston, c'est bien plus impressionnant qu'un lieutenant corse qui devient empereur de France, l'avenir est radieux pour un homme de 1978... rouge?

Je suis... tout le monde lis et attend dans un état d'attention extrême... citationnel... alors là tout le monde se dit wahou c'est d'une puissance ce qu'il vient d'écrire... les étudiants... univers.. els... étudient... le théâtre? Je suis un universitaire en arts du spectacle... On ne lit... pas assez dans ce pays... le rouge... et... le noir... Je prends un café... littéraire... et je regarde un film... cinématographique... rouge? Le cinéma... c'est la lumière... des fous? Quid de la littérature et du théâtre?

On pense avec... précipitation... et on s'exprime avec soin...  Joseph Joubert disait... je ne cherche pas... je trouve... à moins que ce ne soit Picasso. Les gens... les gens écrivent... très peu... « j'é »cris beaucoup... il faut être rusé comme... un Renard.. c'est une façon de parler sans être interrompu...

Je ne suis pas entrain... de signifier.. quelque chose? L'univers... citez... c'est... la création.. la culture... l'image...inaire... des mots? Les mots... parfois se mettent... côte à côte... au hasard et forme... une question? Mais une... question... en liberté peut-elle... frapper... la nuit... à Moscou?

Les étudiants... étudient... étudient... pour eux? L'université, l'univers... citez... étudie... ses étudiant? Ou les étudiants étudient l'univers citez?

L'université c'est... l'ouverture d'un esprit... les mots... font sens... une question n'en a pas besoin... il lui faut juste... ?

Écrire c'est... univers...itaire... mettre en ordre ses... obsessions? La peste... je suis... citationnel?

Étudier... les arts... c'est... Vivre? Penser? Rêver? Délirer? Comprendre? Parier?

L'université... que j'adore au niveau... du mot... univers-cité-citez... développe... la curiosité... Il faut avoir beaucoup... étudier... pour savoir peu...

Montesquieu étudie... beaucoup... mais découvre... plus... puisqu'il est mort... l'étudiant est... travailleur mais... 68... car il aime se battre dans ce qu'il entreprend...

L'université ne peut pas se résumer, c'est le lieu qui permet la création, l'imagination, le désir et la passion mais aussi l'échec, la déception et l'ennui... l'univers... citez...  c'est une histoire... qui ne nous raconte pas tout... comme ca... il en reste... et même la nuit.... l'histoire... rouge?

Florent L.

19 janvier 2011

Mary Stuart, mise en scène de Stuart Seide

Spectacle_20102011_MaryStuart_Visuel_normEn Angleterre, au XVIe siècle, Mary Stuart est héritière du trône par le sang. Elizabeth 1ère l'est par testament. Pour préserver son trône, la seconde fait emprisonner la première pendant plus de vingt ans.

Avec une mise en scène sombre et moderne, Stuart Seide enflamme la scène Koltès du TNS. Tous les enjeux humains et politiques que traversent ces deux femmes, les manipulations dont elles sont l’objet et le conflit permanent qui existe entre le personnage public et la femme intime sont mis en lumière, avec une force étonnante et détonante. Les acteurs sont stupéfiants de force et de portée et l’intensité qu’apporte lumière/son/décor nous ancre au plus profond de l’intrigue. Rien ne semble être un faux pas dans cette pièce, si ce n’est sa longueur (2h20) qui, si le spectateur est fatigué, lui feront perdre quelque peu le fil de l’enchevêtrement de destins et de manipulations.

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17 janvier 2011

La menzogna de Pippo Delbono

mensogna__jean_louis_fernandezLe soir du spectacle est là, les spectateurs s'installent puis attendent, puis soudain, une voix nous dit "bonjour". Alors on la cherche mais elle est derrière nous, Pippo Delbono est là avec les spectateurs derrière un pupitre. Il se lève, nous parle, nous raconte des histoires entre les français et les italiens sur la coupe du monde et autre, le malaise commence. Tout le monde est pris au dépourvu. La question désormais lisible sur toutes les lèvres se résume à "c'est commencé la pièce là?". Pippo Delbono en joue "je vois ce messieurs la qui se dit c'est commencé la pièce là ou pas? et patati et patata, bien-sur que ça a commencé, vous les français là toujours pressés" il en rit et ce n'est qu'un début.
La Menzogna est un véritable bulldozer, qui nous jette en pleine figure tout le mal-être que peut avoir un homme face au violation des règles, mise à nu sur scène, photographie du public, cigarette allumé, le génocide, la corruption de la politique et de l'église par la mafia italienne et surtout le drame de l'usine Thyssenkrup. Tant de sujet que Pippo Delbono s'amuse à nous balancer en pleine figure. Un spectacle choquant mais un spectacle tellement censé!
Derrière toute cette poudre au yeux se cachent plusieurs trésors. Le théâtre devient à la fois un miroir de la réalité mais aussi un moyen d'engagement, Pippo Delbono nous jette dans un monde Kafkaïen. Un monde sortit tout droit de la comedia del arte où nous avons chacun notre propre masque! Un monde de mensonge où personne n'est lui même. Seul la mise à nu sert d'échappatoire, seul le corps pur, dénué d'apparat, permet de trouver sa véritable identité dans un monde où il faut se donner une image pour être accepté. Si Pippo Delbono avait un message à faire passer dans son spectacle je pense que ce serrait: "Au théâtre donne toi un masque pour mentir, dans la vie donne toi une image, et on accepte cela puisque c'est une convention. Détournez une convention et regardez comment cela choque!".

Je me suis fait avoir par sa poudre aux yeux, Pippo Delbono réussit à nous montrer que quelque chose dérange, ce quelque chose n'est ni plus ni moins notre société au bonne valeur. Et pour cela il n'a pas besoin de grand chose, seulement d'un appareil photo, d'une cigarette et d'un peu d'obscurité, chapeau l'artiste!

Florent L

17 janvier 2011

Traîne pas trop sous la pluie

9782081222922FSTraîne pas trop sous la pluie c'est l'histoire d'un mec, un mec qui en a c**é pour arriver là, un mec que l'on imagine en blouson de cuir, un Johnny un vrai. Mais Bohringer ne peut pas s'échapper de Richard alors il se sert des mots, de l'écriture, qu'il ne maîtrise pas puisque d'après lui ce n'est pas du Rimbaud mais de la musique. Il n'écrit pas les mots il les composent, une improvisation de blues sur papier. C'est l'histoire d'un Rimbaud avec un saxophone, qui nous parle de désert, de mer, c'est l'histoire d'un capitaine de tous les bateaux de la mer qui ne veut pas abandonner le navire puisque même si la vie est parfois "une putain" elle vaut le coup d'être vécu. C'est aussi l'histoire d'un Sénèque qui se taille les veines et qui en profite pour s'excuser, s'excuser à sa mère, à son père, qu'il n'a que trop peu connu. Il n'a pas cherché à leurs pardonner, il fut élevé au lait grand maternelle mais maintenant il aurait tellement de chose à leurs dire... alors il le fait, sur papier, avec le sang qui coule, pendant que cette fièvre le dévore. Il nous parle de grand singe, de ses amis, de ses aventures, Richard Bohringer cherche la rédemption, cherche le réconciliation avec lui même et le réconfort pour ses amis disparus en leurs disant, "vous n'êtes pas seul là haut dans l'aéronef". Et puis dans tout ça, il y a cette femme, cette infirmière qui l'écoute et qui en redemande, qui le pousse à finir ce "putain de bouquin" "traîne pas trop sous la pluie c'est pas Bogota c'est Paris. Il y avait du cygne blanc dans cette fille la mon pote. Et puis du cygne noir."

Richard par Bohringer, c'est un appel au secours. Non, plutôt un putain de cris qui nous soulagent une fois que l'on revient à la raison, un putain de cris que l'on aimerais pousser parce qu'on ne comprend pas cette vie, parce qu'on ne va pas bien aujourd'hui mais que demain ça ira mieux. Ce cris, Richard le fait, il se vide et nous vide, il nous réconforte, il nous touche...

Richard Bohringer c'est le petit prince qui nous parle aussi de Baobabs, un mot certes éphémère, mais qui est là.
Richard Bohringer ne trainez pas trop sous la pluie je vous en pris vous allez attraper froid, et le froid ça ne pardonne pas.
Traîne pas trop sous la pluie c'est l'histoire d'un mec qui ne se prend pas pour Rimbaud mais qui pourtant le devient... le Rimbaud... avec un grand saxophone!

Traîne pas trop sous la pluie
c'est pas Bogota c'est paris
Il y avait du cygne blanc dans cette fille-là
et puis du cygne noir
Est-ce que tu aimes encore le corps?
La peau a ses raisons
Le mystère a du frisson
Traîne pas trop sous la pluie
c'est pas Bogota c'est paris
Derrière les vitres des bars
enfumés
Des jeunes filles légères
lisent des livres graves
Au milieux des hommes
aux yeux cernés
La selle du vélo est chaude
Sous les fesses assassines
Traîne pas trop sous la pluie
C'est pas Bogota c'est Paris

Richard Bohringer, traîne pas trop sous la pluie flammarion, 2010

Florent L

15 janvier 2011

Citation de la semaine

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"La Terre est ronde, et pourtant on se tape dessus dans tous les coins." Thierry Coppée.

15 janvier 2011

Ciseaux, Papier, Caillou de Daniel Keene au TNS du 14 au 22 janvier

 Que se passe-t-il quand nous subissons un chômage de longue durée? Qu'arrive-t-il quand ce contrat d'interdépendance qui nous lie à la société est brisé? Ces questions, Daniel Keene, auteur et metteur en scène australien présent dans l'hexagone depuis dix ans, se les est posé. Il en a même fait un spectacle. Alors que les allergiques aux thèmes sociaux passent leur chemin. 

 Notre époque a propulsé l'Individualisme en mère des valeurs et le Capitalisme en père de notre système. Leur dernier enfant se nomme Chômage. En grandissant, il a pris une place importante dans la vie de famille. Les personnages de la pièce sont comme ses jouets, qu'il triture et malmène à loisir. 

 Kevin est un père de famille en pleine crise existentielle. Licencié de son entreprise où il était tailleur de pierre, il  a perdu ce rapport au travail qui le liait à la société. Dès lors, orphelin, Kevin erre une bière à la main, à la recherche d'un passé heureux où il était entouré de la religion d'un côté et du travail de l'autre, piliers équilibrant son existence.

 Se sentant inutile, il ne trouve plus sa place dans son foyer, ni nul part ailleurs. Ce mal-être "conjoncturel" est doublé d'un autre ayant pour cause la communication humaine qui, soumise à un langage imparfait, nous renvoie à notre solitude. 

                              Spectacle_20102011_CiseauxPapierCaillou_ElisabethCarecchio_15060_zoom

 Carlo Brandt, qu'on avait déjà vu dans Ridicule de Patrice Leconte, Marie-Antoinette de Sofia Coppola ou encore Code inconnu de Michel Haneke, livre une prestation extraordinaire. La mise en scène nous offre un intéressant dispositif sous la forme d'un rideau translucide matérialisant ce sentiment d'oubli et de nostalgie. De plus, le magnifique travail sur l'éclairage nous hypnotise. La musique rock et électro qui accompagne toute la pièce est comme un cri de joie, sourd et provocateur face aux malheurs des individus. 

 Ciseaux, Papier, Caillou traite de l'abandon dans lequel nous plonge la société contemporaine. Il y a quelque chose de très filiale qui finit de rapprocher cette pièce d'une tragédie grec à la sauce du 21ème siècle. Elle aurait ainsi une fonction catharsique, dont la visée politique aurait été détournée. Car on parle de révolution et de changements, seules lueurs d'espoir dans ce lourd contexte que décrit Daniel Keene.

14 janvier 2011

Conseil musical de la semaine - Twin Shadow

                          TWIN_SHADOW_MAIN_A

 On croyait l'avoir enterré il y a plus de vingt ans. Sa mort ne nous a finalement pas affecté tant que cela. On peut même dire que,un peu comme une maîtresse devenue embarrassante, sa disparition nous a permis d'aller de l'avant. Et puis,on a vite oublié les bons moments qu'on avait passé ensemble pour se dire quelques années plus tard: "Mais comment j'ai pu sortir avec cette fille?!"... C'est un peu ça, la musique des années 80.

 Alors quand un artiste se réapproprie ce style qui sent bon le pantalon en cuir, le Marcel fluo ou la banane façon Elvis déjénéré, notre instinct nous dit: "Méfiance, retombes pas dans le panneau mon gars!".

 Forget, qui porte bien son nom, est de cette veine là. George Lewis Jr, son vrai nom, s'empare dans ce premier album de cette musique démodée. Le disco-funk s'y marie avec une pop jouissive. Un sythé lancinant, une batterie structurante, des sons électros intelligemment repartis donnent un son très propre. On renifle du David Bowie et du Depech Mode par-ci, par-là. Mais, loin de faire un album nostalgique, Twin Shadow aborde cette musique avec une fraîcheur et une virtuosité remarquable. Quand la musique de années 80 pêchaient par excès, Twin Shadow sait garder une distance presque désabusée avec son style.

 Les meilleures moment de l'album se produisent quand il s'envole vers des instants de pure grâce, s’éloignant de l'aspect commercial qu'on pourrait reprocher à cette musique, pour simplement nous offrir un tube. Agréable, généreux souvent et virtuose parfois, allez-y!

 

 

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  • Du siège au clavier, blog de critique (cinéma, théâtre, danse, littérature) ainsi que de création personnelle (essais, nouvelles, photographie, chronique "l'humeur de..." et la citation de la semaine) par des étudiants en Arts du spectacle.
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